Chroniques de Madame Sway
Les exploits de ces messieurs
Il y a 15 jours, je prenais ce micro pour rendre hommage aux femmes, à ces mères qui sont les dernières à se coucher.
Désireuse d’œuvrer pour un féminisme qui prône l’égalité sans qu’elle passe par l’anéantissement de la gente masculine, je m’étais engagée à vous proposer une chronique dédiée aux exploits de ces messieurs.
Alors bon, j’ai mis du temps et tout mon cœur, hein ! Je crois que c’est le billet d’humeur qui m’aura réclamé le plus d’énergie (je plaisante…).
Mais surtout, je me suis demandée comment dans une société où l’homme est de plus en plus assimilé à une pauvre victime de ses démons, aux propos et comportements parfois douteux voire susceptibles de recouvrir un certain nombre de qualifications pénales, comment donc, j’allais abordé les bons côtés de la masculinité sans risquer de retrouver ma voiture avec les pneus crevés ou avec un corbeau mort cloué sur ma porte d’entrée.
Un bravo et au lit !
Ce soir, j’avais envie de partager avec vous une réflexion que je me suis faite l’autre jour, pendant que je lavais une salade (passionnant), que mon fils râlait pour que je lui retrouve un Lego perdu sous le canapé et que la radio me servait une pub pour un caviste : un truc avec trois copains qui décidaient de se faire des tapas « histoire de se rappeler les vacances ».
Notez bien : copains, pas copines.
Et à ce moment-là, j’ai repensé au déroulement de mes journées, à celles de ma mère en son temps et à celles de mes copines.
C’est la rentrée !
Voilà, la rentrée est passée. Mais au-delà des images d’Épinal digne d’une École de la Troisième République qui aurait chuté dans le classement PISA, à quoi reconnaît-on une « bonne » rentrée ? Question purement rhétorique cela va sans dire, mais je souhaitais partager avec vous ces quelques réflexions :
· La rentrée, c’est l’excitation des retrouvailles avec les copains, évidemment,
· La rentrée, c’est bien sûr, l’odeur des fournitures scolaires fraîchement achetées,
La rentrée, c’est la fin des bouchons sur l’A7, les plages abandonnées, coquillages et crustacés, (…)
Le baccalauréat
Ce soir, je vais vous parler d’un sujet qui fait couler beaucoup d’encre au sens propre, comme au sens figuré, entre réformes, barbouillage de copies double sans interlignes, fiches bristol et Stabilo fluo.
Vous l’avez compris, surtout qu’on vient de vous le dire, je vais vous parler du baccalauréat.
Alors, je sais pas vous, mais de mon côté, le bac, ça commence à remonter à…
Je pose 2, je retiens 1… la fin du XXe siècle : 1999. L’année de Oups I did it again, l’année où le Sénat américain a acquitté Bill Clinton dans l'affaire Monica Lewinsky, l’année de la mort de Stanley Kubrick et d’Elie Kakou. Oui, je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…
Le mariage
Ce soir, je viens à vous courbaturée, les pieds en feu, boursouflés de tant d’ampoules que les moustiques me prennent pour une lampe de camping.
Oui, ce week-end, j’ai souffert. J’ai transpiré.
À Annecy, il y avait la Maxi Race. 85 kilomètres de trail, 5 000 mètres de dénivelé, un tour du lac par les cols et les sommets. Un exploit. Une ode au dépassement de soi. Une folie.
Et donc… je ne l’ai évidemment pas faite. Pas folle, hein ! Moi pardon, mais pour faire le tour du lac d’Annecy, je prends la piste cyclable. Plate, goudronnée, avec une pause-café tous les 12 kilomètres.
Mais quand même, c’était kifkif. Parce que : j’étais de mariage. (…)
La batterie sociale
Ce soir, j’avais envie de faire un peu de psychologie de comptoir et de vous parler d’une métaphore populaire : celle de la batterie sociale. Est-ce que vous savez ce que c’est ?
C’est une espèce de jauge invisible qui contient toute notre capacité à socialiser. En clair, notre batterie sociale permet de mesurer notre capacité à supporter la compagnie d'autres êtres humains avant de tomber en PLS. Et cette batterie se décharge plus ou moins vite selon notre personnalité. (…)
Le marathon
Cela ne vous aura probablement pas échappé mais ce week-end, la voie verte était quelque peu impraticable. Pas la faute aux touristes cette fois, mais à un troupeau de 13 000 homos sapiens en pleine transhumance autour du lac. Vous l’aurez compris, ce week-end, avait lieu le Marathon du Lac d’Annecy. (…)
Le changement d’heure
Alors ce soir, une fois n’est pas coutume, j’ai eu envie de pousser un petit coup de gueule.
De m’emparer du micro et de crier ma colère, ma détresse, que dis-je, ma révolte, face à un événement traumatisant que j’ai vécu hier.
Parce que oui, hier, j’ai été victime d’un vol. Et je ne suis pas la seule ! Nous avons tous été victimes, à nos corps défendants, d’une soustraction frauduleuse d’un bien immatériel ô combien essentiel : un tour de grande aiguille.
On nous a volé une heure ! Pire, 60 minutes ! Paf ! Disparues ! Tu l’as vue ? Tu la vois plus !
La Saint Patrick
Ce soir, je voulais vous parler de la Saint-Patrick, cette fête popularisée par l’Irlande dans les années 90 et qui a traversé les frontières grâce à la Guinness, les trèfles verts et les farfadets irlandais ; les leprechauns.
Mais avant toute chose, connaissez-vous l’origine de la Saint Patrick ? La Saint-Patrick célèbre la christianisation de l'Irlande au Vème siècle par Saint Patrick, qui aurait, selon la légende, chassé tous les serpents venimeux de l’île.
Bon, le truc, c’est que des serpents hyper méchants en Irlande, y en a pas masse donc on part déjà sur du solide niveau crédibilité historique.
Maintenant, autant vous prévenir : ce billet d’humeur risque de nous projeter un peu en Absurdie. Oui, le week-end a été chargé…
La chandeleur
(…) soyons honnêtes, la Chandeleur pour les simples mortels que nous sommes, c’est surtout l’occasion de retourner chez Mamie, là où le parfum des crêpes chaudes se mêle aux souvenirs d’enfance dans une débauche de confiture, de sucre en poudre et de pâte à tartiner jusqu’à ce que la table ressemble à un champ de bataille sucré…
La bienveillance, arme de dissuasion massive
Alors, ce soir, on va vous parler de cyber malveillance, de piratage, de désinformation et cyberharcèlement… Moi qui naïvement avais commencé un joli billet aux accents printaniers pour vous expliquer qu’en ce 17 février, nous avions déjà parcouru un quart du chemin vers l’été ! Eh bah… j’ai revu ma copie ! (…)
De Amicitia
J’en avais déjà parlé dans une précédente chronique (C’est si bon, pour les retardataires), mais l’amitié, pour moi, c’est bien plus qu’un mot. C’est un refuge, un phare dans la tempête, une force tranquille. Alors imaginez ma surprise, mon émoi, quand ce message est arrivé, tel un arc-en-ciel numérique, une pluie de compliments et un tsunami de bienveillance. Comme si quelqu’un avait versé du champagne dans ma tasse de chicorée : joyeusement pétillant…
Une histoire de bûche
Au moment de servir, alors que toute la famille est autour de la table, gavée de bouchées apéritives, d’huîtres, de foie gras, de verres de vin et autres victuailles qui leur donne suffisamment de lâcher-prise pour s’autoriser un « Oh, non merci, pas de bûche, ça fera trop ! », tu décores, tu joues à fond la carte « esprit de Noël ! », « Il est né le divin enfant ! », « Noël à la Nouvelle Orléans » et tous les autres tubes du chœur des Polysons…
Freestyle !
Peut-être était-ce Dumas ? Sagan ? Maupassant ? Madame Michu ? Les trois premiers étant morts, je serais bien tentée de partir là-dessus ; une perruche excitée mais pas très téméraire au vu des pseudonymes utilisés. Iznogoud dans le corps de Fantômette.
Peut-être était-ce quelqu’un qui ne m’aime pas, assurément ! Mais qui ? Mes soupçons sont allés se poser sur deux ectoplasmes en mal de vivre qui gravitent (…)
Rêve ou mensonge ?
J’ai donc beaucoup de mal à entendre les arguments des adeptes d’une vérité crue et violente. Quitte à leur dire uniquement la vérité, allons-y gaiement ! Imposons-leur dès la petite section de maternelle, toute la brutalité du monde !
La guerre. Oui c’est moche, la guerre ! Mais la vérité, c’est que l’Homme est conditionné pour buter son prochain. Pas pour l’aimer. Ah bah si ! Allez voir le rayon armurerie d’un magasin de jouets ! (…)
In truffade we trust !
Mais bon, dans les faits… Sommes-nous vraiment obligées de considérer chaque femme comme une sœur, juste parce qu’elle est… une femme ?
6 h 10. Mon cerveau reptilien émet des réserves : « Perso, j’en connais qui ne m’inspire pas exactement des envies de communion sacrée… ».
Parce que, oui, on en connaît toutes des « sœurs » qui rendent la sororité, disons… « challengeante ». Il y a celles qui font tout mieux que tout le monde, celles qui (…)
Pardon, mais c’est trop bon !
Entre deux révisions, je détends mon cerveau avec le petit plombier moustachu, le Professeur Layton, Big Brain Academy.
— Trop cool ! Mario ! Je peux essayer ? Dis, je peux essayer Mamounette d’amour que j’aime le plus au monde de l’Univers ?
Mini CEO frétillait comme un poisson fraîchement pêché.
Me revinrent alors tous les maux liés à une utilisation excessive des écrans : addiction, retards de langage, troubles du comportement. Si je lui faisais essayer, c’est sûr, Mini CEO se transformerait en zombie analphabète, intolérant à la frustration, violent et, et, et… Un casier judiciaire long comme mon bras. (…)
Nœuds en folie !
Depuis, il développe une passion pour les nœuds marins : nœud plat, nœud de capucin, nœud en huit… Loin de se contenter des deux morceaux de bout que je lui ai donnés, il fait des nœuds à tout ce qui passe à sa portée : franges de plaid, baskets, torchons… La queue du chat se terminerait en nœud de cabestan si nous en avions un. Là où le Poinçonneur des Lilas faisait des petits trous, Mini CEO fait des petits nœuds. Je m’interroge : son âme est-elle celle d’un marin ou celle d’une mamie férue de macramé ? (…)
Horreur ! Malheur !
M’en veux pas Marie-Thérèse, mais ta grandeur ne fait pas le poids face à un tel sujet de fond ! Je rangeai mon livre dare-dare et commençai ce test essentiel à la compréhension de mon psychisme. Le contexte s’y prêtait à merveille puisque j’avais présentement à ma gauche, un apprenti violoniste qui égorgeait un chat avec sa corde mi et un hautboïste à ma droite, qui aurait été avisé de jouer du triangle. Autant dire qu’à côté, la bande originale de Poltergeist, sonnait comme une jolie petite musique de nuit…
Pédale, râle, rigole !
Dans la montée, je me maudis d’avoir accepté de participer à cette séance de torture. Je maudis celle qui me dépasse sur son vélo de course ultraléger quand j’use mes cuissots made in beurre salé sur mon VTT. Je maudis l’univers et les fars de Charmant CEO. Je bois un coup et pense aux copines : ne pas leur bouffer du temps ! Alors, arrête de râler et pédale ! Pédale, pédale ! Je jure de tirer une croix sur la pâte feuilletée si je parviens en haut de la côte…